mardi 6 septembre 2016

Moving out the house I grew up in – What I've learned



Premier week-end du mois d'août. Plutôt que d'aller m'entasser sur une plage avec les touristes débarqués en masse sur le littoral frejusien, je réserve un aller-retour pour Paris.
Mon père vient de vendre sa maison , celle où j'ai grandi.Du coup j'ai des cartons à faire. Ou quarante-huit heures pour trier vingt ans de papiers, de vêtements et de souvenirs.

Une expérience pas aussi traumatisante que ce à quoi je m'attendais et l'occasion de partager ce que cela m'a appris.



Mon enfance et mon adolescence tiennent dans trois cartons et demi

On y trouve pas mal de CD, quelques peluches (juste cinq ou six, la dream team), des bibelots offerts par des membres de ma famille et des amis, ou encore des cartes d'anniversaire. Je n'ai conservé pratiquement aucun vêtements, mais tous mes cours de l'université. Je n'ai pas pu me résigner à jeter ces kilo-tonnes de papier. En plus, si un jour je souffre d'insomnie, je ressors un cours de grammaire et hop ! c'est réglé.


Les murs ne comptent pas, uniquement les personnes qui se trouvent au milieu

Pendant deux jours, au milieu des cartons et des meubles à moitié démontés, on a reçu de la visite, écouté de vieux disques, discuté, cuisiné, ri… Comme à chaque fois que je rentre. C'était comme si, en revenant le mois suivant, je pourrais retourner dans « notre » petit village. Ça m'a aidé à réaliser que, ce que j'aimais par dessus tout dans cette maison, c'étaient, évidement, les gens qui s'y trouvaient. Alors si le prochain foyer se construit dans les Alpes-Maritimes ou en Charente, ça ne changera rien. La prochaine fois qu'on se verra, on continuera à recevoir de la visite, écouter de vieux disques, discuter, cuisiner et rire.



C'est fou ce que les goûts évoluent

Au niveau de la décoration. Ma chambre était blanche avec un mur rouge vif. Aujourd'hui, je crois que je ne pourrais même pas m'endormir avec ce mur flamboyant qui me regarde. 
Musicalement. En rangeant mes disques j'ai trouvé des albums de Shania Twain, Craig David, puis du Whitney Houston et une compilation « Ten years of groove ». Je crois que là c'était le summum. Et, soudain, les Arctic Monkeys,  Kill The Young et The Virgins. Bien sûr, je me suis fait un plaisir de tout réécouter sur ma vieille chaîne-hifi. A fond les ballons. Parce qu'il y a peu de chances que je revois mes voisins.
Enfin, vestimentairement. Je ne vais pas m'étendre sur le sujet. Ceux qui me connaissent depuis assez longtemps savent de quoi je parle. Ceux qui sont arrivés récemment dans ma vie n'ont pas besoin de savoir. Allez, en deux / trois mots : garçon manqué et kaki. Tu m'étonnes que je n'ai rien gardé ...


Au terme de ces deux jours, c'est avec un pincement au cœur que j'ai rendu le trousseau de clés à mon père et fermé une dernière fois le portail avant de reprendre la route. Mais je sais maintenant que ce ne sont pas les murs qui portent les souvenirs et que l'on en a encore plein d'autres à se créer. Mais sans la chaîne-hifi. Je crois que je l'ai achevée.

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