mardi 8 août 2017

U2- The Joshua Tree Tour- 30 years later



« T'inquiète pas, c'est comme Woodstock, au moins tu pourras dire que tu y étais! ».
Ouais, parce qu'étant donné la distance entre nous et la scène, ça serait mentir de dire que j'ai vu U2. De là où on se tient, Bono et ses copains mesurent … Oh, allez … 2 cm. Et on est à peine à la moitié de la fosse.

C'est là qu'on réalise que c'est grand le stade de France. Très grand.




Bien que plus petit que le terrain vague de Bethel où les hippies sont allés s'entasser en 1969, je vous l'accorde. Pourtant, cette aventure aussi a commencé de manière improbable. Ambiance bouche à oreille et rumeur. Par un Papa qui m'appelle à 15h et me demande si je suis partante pour un concert au stade de France, le soir même. Faut voir, c'est qui aujourd'hui à Saint-Denis ? « Un petit groupe, je ne sais pas si tu en as entendu parlé : U2.» Pas possible, il a des places !?  « Non, mais je crois qu'il en reste quelques-unes en vente.» Il croit bien. Rendez-vous est donné deux heures plus tard, direction le nord de la Capitale.


Plus on s'approche et plus la foule est dense. Si dense, en fait, qu'on loupe la première partie, Noël Gallagher and The High Flying Birds. Pas grave, ça reste le gars qui a tué Oasis, on s'en remettra.

L'attente entre les deux groupes est longue, très longue. Et enfin, vers 21h, mouvement vers l'avant dans la fosse, applaudissent à tout rompre dans les gradins, la batterie de Larry Mullen résonne dans le stade, suivie de la voix de Bono. « I can't believe the news today ... ». C'est parti pour plus de deux heures de concert.

Tout « The Joshua Tree » s’enchaîne, y compris les classiques Where the streets have no name, With or without you, I Still haven't found what I'm looking for ... Puis les morceaux qui ont affirmé le talent du groupe dans les années qui ont suivi le carton de '87 : New year's day, Pride (In the name of love), Beautiful day, Vertigo, One ...

Je ne connais pas la moitié des paroles de ces monuments du rock. Ce qui ne m'empêche pas de m'époumoner, comme les milliers d'autres spectateurs, à chaque refrain, entre chaque morceau.

Intermèdes dont profite d'ailleurs Bono pour rappeler son engagement, et celui du reste du groupe, en faveur des droits de l'homme, de la femme, des enfants. Leur combat pour l'égalité des minorités ponctue le concert tout entier. Par ces discours, des clips projetés sur les écrans géants, un drapeau qui circule dans le stade.



Bref, un message humanitaire qui passe bien et, d'après mon humble avis, un carton au niveau de la setlist. En revanche, niveau scénographie, on regrettera une scène trop basse et des écrans allumés trop tard. Plus un mixage pas toujours au point qui donne l'impression que The Edge joue avec des moufles ou que Bono avale son micro.

Mais finalement, peut-être que, à la façon du festival improvisé d'août 69, ce qui compte, ce n'est pas la performance elle-même. Plutôt la façon dont on est arrivé là. Comment on l'a ressentie. Et avec qui on l'a partagée.

Parce que ce soir du 25 juillet, je n'avais d'autres plans qu'un plateau télé. A la place, j'ai vécu l'intégralité de « The Joshua Tree » trente ans après sa sortie.

Et, un jour, je pourrais dire que j'y étais.


LE FLOP


Sur les écrans, entre deux fondus enchaînés, à la place de Bono, au micro, j'aperçois un vieil Indien. En tee-shirt blanc sous son costume de ville, il a l'air assez âgé, sa peau est tannée par le soleil et deux grosses tresses grisonnantes encadrent son visage émacié. Ce n'est qu'une fois le morceau terminé que je réalise. « Please, a huge thank you to Ms. Patti Smith ! ». Quoi … Putain ... Mais, quoi ?! La mère du punk new-yorkais à quelques mètres de moi et je ne m'en rends compte que quand elle quitte la scène.


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