jeudi 14 septembre 2017

Rock en Seine 2017 - 15e édition



Risque de pluie : 34 %. Moiteur : 1200 %. Viscosité du sol : 86 %. Il n'y a qu'à Rock en Seine où on est surpris s'il n'y a pas boue. Si le temps n'est pas menaçant et qu'une personne sur quatre ne porte pas de botte en caoutchouc. En fait, à Saint-Cloud, c'est presque de bonne augure, la gadoue.


Cinq ans que je n'avais plus mis les pieds sur le festival – chaussée de ma plus robuste paire de godillots, donc. Il n'aura fallu que Franz Ferdinand pour me remotiver.

J'ai des goûts simples.




C'était la première fois que je voyais les Glasgoviens sur scène. Evidemment, un grand moment. Pour leur énergie et l'enthousiasme communicatif des milliers de festivaliers tout autour, le plaisir de vivre en live des morceaux que j'écoutais il y a dix ans, de les chanter à tue-tête en tapant du pied.
Des plaisirs simples.

Bien entendu, le show était millimétré. Soixante-quinze minutes bien rodées où les singles qui se sont retrouvés en tête des charts s’enchaînent. Une playlist sans surprise et des musiciens qui n'improvisent plus. Malgré ça, un moment mémorable. Jacqueline, Take Me Out, This Fire … Presque tout "Franz Ferdinand" y passe. La ré-interprétation à l'identique de l'album qui a rendu Alex Kapranos et ses copains célèbres, en 2004. A la manière de U2 et "The Joshua Tree tour" le mois précédent, c'était l'un de ces moments que l'on ne pense pas pouvoir revivre X années après la tournée d'origine.

Des plaisirs simples.

Sur scène, Kapranos aussi profite. En bon leader charismatique, il joue avec la foule, lui laisse chanter les refrains, lui dit quand taper dans les mains ou sautiller. Jusqu'à la mettre littéralement à genoux. D'un petit geste du bras, tout le public se retrouve au ras du sol. Pour mieux se relever - geste du bras dans le sens opposé - et taper dans les mains en sautillant... dans la boue. 

Des plaisirs simples.





Rock en Seine, c'est aussi une transhumance permanente entre les six scènes réparties sur le domaine. Une organisation quasi-militaire ponctuée d'arrêts aux stands de bière et de bouffe.
Sur la feuille de route de cette 15e édition : Beach Fossils, The Pretty Reckless, At The Drive In, The Jesus & Mary Chains, , Flume (1). Certains qu'on aura vu de près, d'autres de trèèèès looooin. D'autres encore qu'on aura surtout entendu car ils jouaient trèèèès fort.

Une programmation on ne peut plus éclectique. Mais il faut ratisser large si on veut rester l'un des plus gros festivals de l'Hexagone. Reconnaissons aussi que cela permet de faire des découvertes, d'élargir ses horizons ou simplement de mettre une musique sur des noms. "Aaaah, c'était eux  ?! Je voyais ça plus rock / moins agressif / mieux.". Barrer la mention inutile.


Peut-être qu'il faudra encore que j'attende cinq ans avant d'y retourner. Pour chanter en chœur et applaudir un groupe que je n'ai jamais vu en live et / ou que j'adore, avec le même enthousiasme. Et la même paire de boots.
 


1 - Les morceaux / clips / extraits de concerts des groupes dont je ne suis pas une auditrice aguerrie ont été choisis de façon arbitraire. Je préfère préciser. 

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