jeudi 21 septembre 2017

Copenhaguen roadbook



"Je ne t’amènerai pas voir la petite sirène, c'est pourri."

C'est l'avantage de rendre visite à des amis expatriés : ils nous font gagner du temps.
Ainsi, pour mon bref séjour copenhaguois, je me suis laissée balader par ma pote et j'ai évité la publicité mensongère. 



Mi-septembre, je m'envole quelques jours en direction de la capitale danoise. Pour me changer les idées et m'immerger dans une culture différente. Une langue différente, aussi. Entre l'alphabet et la prononciation qui ne ressemble à (presque) rien de connu, on est tout de suite plongé dans le grand bain. Poussé, même. Un peu contre son gré. Heureusement, les Scandinaves sont très bons en anglais.
Sauvée, j'ai ma bouée !

Jour 1 





Comme souvent pendant les courts séjours, le but est de visiter le plus de lieux malgré le temps restreint. Premier check point, la grande serre du jardin botanique. Une attraction hors du commun puisque les palmiers ne courent pas les rues dans cette région du monde, pauvre en reliefs et où les touches de couleur viennent plus souvent de l'architecture que de la nature. Seule contrepartie à cette parenthèse luxuriante, la chaleur quasi-équatoriale. Buée sur les lunettes et l'objectif de l'appareil photo. Difficile de s'attarder.




Après avoir bravé les variations thermiques, une halte réconfortante et caféinée s'imposait. Passage par les rues commerçantes du centre-ville puis ascension jusqu'au dernier étage d'Illum, les Galeries Lafayette locales. Tout le niveau est consacré à la nourriture, avec un coin épicerie (plutôt fine), des bars et des restaurants. Bonus : l'accès au balcon et sa vue panoramique des environs.




L'arrêt suivant est mentionné dans tous les guides touristiques. Mais comme il n'est pas pourri, j'ai eu le feu vert pour y traîner mes baskets. Nyhavn, littéralement le "nouveau port". Ses maisons bariolées et ses bateaux amarrés tout au long du canal étroit sont indissociables de la ville. On y flâne plus qu'on ne s'y arrête car, hormis les restaurants qui le bordent, il n'y a pas grand chose à y faire. Un joli décor de carte postale, tout simplement.



A la sortie du port, deux choix.
A gauche, l'opéra. A droite, le "food market".
L'instinct nous a poussé a tribord.


Dans le hangar blanc, des dizaines de baraques sont alignées. Grandes de seulement quelques mètres carrés elles sont autant d'options de plats à découvrir. Du doughnut-façon-crème-brûlée-nappé-de-chocolat-et-surmonté-d'une-boule-de-glace-vanille (la preuve en image) au jus de fruits frais, en passant par un bibimbap coréen, on y trouve des spécialités des cinq continents. Au centre, les gourmands se massent autour de longues tables pour partager leur.s trouvaille.s.

Pour nous, ça sera du diabète à emporter. (La preuve en image)


Plus loin, derrière les docks, a poussé la ville libre de Christiania. Un quartier autonome avec ses propres lois et réglementations, créé dans les années 70. "Par une bande de hippies", insisteront certains esprits réducteurs. Certes, une des particularités du lieu est la forte odeur d'herbe qui flotte dans l'air ... Puisqu'elle y est en vente libre.
Mais Christiania ne se limite pas à ça.
Assis sur un muret, un guitariste se lance dans un bœuf avec quatre choristes. Juste à côté, plusieurs personnes se succèdent dans un cabanon où chacun peut déposer ou récupérer des vêtements. Au centre du village, le café ne désemplit pas. Installés sur une ancienne caserne militaire, les habitants continuent de faire vivre le site et entretiennent les bâtiments avec ce qu'ils ont sous la main. Tôles ondulées, bâches, planches de bois ... Et, surtout, s'appliquent à les décorer. Sur pratiquement chaque façade, une fresque, des collages, ou une mosaïque se dessine.
Un havre de contre-culture ouvert à tous du moment que l'on respecte quelques règles. Notamment ne pas prendre de photos au niveau du "marché aux épices".



Jour 2


Pluie.
Néant.
Netflix.




Jour 3 





Pour contrebalancer la journée de végétation intellectuelle qui a précédé, il fallait relever un peu le niveau. Une sortie au musée semblait appropriée. En l’occurrence, le Musée national des Beaux-Arts, consacré à la peinture et la sculpture, avec une forte domination de l’impressionnisme et du cubisme - pour les expositions en cours. Auxquelles s'ajoutent deux étages réservés à l'art moderne et au surréalisme.
Un petit musée doté d'une collection très variée. Le point appréciable : des panneaux explicatifs à l'entrée dans chaque salle qui font le lien entre les oeuvres et l'histoire du pays. Super combo et réveil du cerveau. 



A l'heure du déjeuner, mon amie m'a fait découvrir Kødbyenle quartier des anciens abattoirs.
Une partie des bâtiments a été restaurée et accueille maintenant une dizaine de bars, restaurants et galeries d'art. Un secteur plutôt prisé des jeunes et propice aux sorties.
On aurait pu y manger des tacos, des hamburgers islandais ou des smørrebrød, les tartines de pain noir garnies, presque symbole national au Danemark. Finalement, nous avons jeté notre dévolu sur un restaurant italien qu'elle connaissait déjà.



Sur le chemin du retour, je voulais m'arrêter prendre quelques photos d'architecture. "J'ai ce qu'il te faut : on va passer par la gare centrale, puis les jardins de Tivoli et on ira prendre le bus devant l'hôtel de ville. Tous les bâtiments sont en briquettes rouges et toits verts. C'est très typique."

Aussi typique que l'averse qui nous est tombée dessus à peine sorties du métro. La mission photo tombe à l'eau.

Et déjà l'heure de rentrer remballer mes affaires en prévision du vol retour, le lendemain.

En errant dans l'aéroport, je me rends compte que je n'ai pas ramené de souvenir pour mon frère. C'est la coutume. Une offrande au plus âgé de la fratrie. Soudain, un logo blanc sur fond rouge attire mon attention. Lego ! Voilà un truc typique ! Après un bref tour de la boutique, je lui choisis un petit personnage DC Comics à monter soi-même.

Dommage, ils n'avaient pas de modèle la petite sirène.

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